Death of Angelz

1. Enalla de Desirae

Cap de Bonne Espérance, royaume de Sivéria, 591 après le cataclysme.
Le cap est perdu.
Cette seule pensée tourmentait Hektor Nitov. Oui le Cap était irrémédiablement perdu et cette prise de conscience lui semblait bien plus terrifiante que les hordes de guerrier et de paladin orc qui jaillissaient de la brèche dans la palissade.
Le jeune guerrier luttait pour refouler cette sombre réflexion. L’heure n’était pas aux lamentations. Il avait encore beaucoup à faire. Des ennemis à tuer. Sa grande épée dressée, il chargea au cœur du tumulte, plongeant dans les rangs ennemi. Il n’y avait à présent aucun doute sur l’issue de cette bataille. Les troupes de l’empire allaient gagner. Après avoir tué les derniers guerriers de la ligue ils s’en prendraient aux enfants qui seraient de futurs ennemis, puis ils violeraient les femmes restées temporairement en retrait.
De toutes ses forces, Hektor  abattit son épée et fendit le crane d’un orc. Sans attendre, il ressortit la lame pour courir vers son prochain adversaire. Du coin de l’œil il remarqua Feodor Vetrov de dix ans son ainé. Il était allongé sur le dos, deux flèches planté dans son torse. Instinctivement et sans faire attention aux alentours Hektor alla à sa rencontre.

— Feodor ! Je vais vous emmener en lieu sur, assura Hektor.
— Non, je suis fini ! Lâcha Feodor. Je devais prévenir le fort de l’invasion. Tu dois le faire à ma place !
— Je ne peux quitter le Cap tant qu’il y a de l’espoir ! Je dois… Je dois…
— Tu ne dois rien à cet endroit. Le haut mage Karkacrov n’a pas jugé bon de nous envoyer des renforts. Pour lui le Cap et tout le royaume ne représente rien.
— Que devrais-je faire ? questionna Hektor alors que les larmes jaillirent.
— Rejoins le fort et dis à tout le monde de fuir. Une fois que vous aurez franchi la muraille de Bone Valley vous serez en sécurité.

La faible lueur dans les yeux de Feodor s’éteignit. Le jeune guerrier lui ferma les yeux et se releva. Le gros du combat se déroulait à quelques pas d’ici, au centre même du Cap. Les derniers guerriers étaient très certainement entrain d ‘y laisser la vie. Hektor se dirigea vers l’écurie et prit le cheval le plus véloce. En quelques minutes il s’était éloigné du Cap et avait atteint le fort.
Le guerrier expliqua rapidement à la populace du fort que celle-ci était en danger. En effet les orcs allaient surement continuer leur progression une fois le Cap totalement en leur possession. La panique s’empara du fort et les gens se bousculaient en tout sens pour retourner chez eux prendre quelques effets personnel et partir au plus vite vers le sud, cependant Hektor les calma :

— Du calme ! Les impériaux sont encore loin. Ne prenez que le stricte nécessaire pour ne pas ralentir vos chevaux, la route sera longue jusqu’à la muraille.
— Ils ne sont pas si loin que ça ! s’écria un villageois. J’étais à la sortie nord du fort et j’entendais un bruit. Je me suis baissé et j’entendais nettement de nombreux chevaux qui se rapprochaient. Nous n’avons plus le temps, il faut fuir maintenant !
— Très bien, que tout le monde monte sur son cheval ! s’exclama Hektor.

Avant même qu’il ne s’avance Hektor croisa le regard d’une jeune fille aux cheveux rouge écarlate. Elle ne devait pas avoir plus de quatre ans. Elle était debout, droite, au milieu de la place et ne semblait pas comprendre ce qui se passait. La population avançait lentement vers le sud tandis que le jeune guerrier descendit de son cheval et alla à la rencontre de la jeune fille.

— Comment tu t’appelles ma petite ? questionna Hektor en la gratifiant d’un grand sourire.
— Enalla.
— Dis-moi où sont tes parents Enalla ?
— Au cap.
— Ena, tes parents nous rejoindront surement plus tard, tu veux bien venir avec moi en attendant ?
— Maman.
— Je t’aiderai à la retrouver, c’est promis Enalla. Le fort va bientôt être attaqué par de méchantes personnes, tu veux bien venir avec moi ? demanda gentiment Hektor.
— Oui.

Hektor souleva aisément la petite fillette et la posa sur son cheval et monta à son tour. Ils devaient faire vite, les ennemis de l’empire ne resteraient qu’un court instant au fort quand ils se rendront compte qu’il a été déserté.
La populace avançait lentement vers le sud, constamment freiné par ceux dont les chevaux ne supportaient plus le poids et s’écroulaient brutalement. Ainsi à la moitié du chemin la moitié des villageois avançaient à pieds. Quelques uns abandonnaient ayant certainement d’importantes engelures aux pieds et quittaient le sentier pour s’abriter dans la mince forêt.
Après six heures les trois quarts de la populace avaient abandonné ou succombé au froid. Hektor s’appliquait quant à lui de bien couvrir la jeune Enalla et se remercia d’avoir eu l’intelligence d’esprit de prendre le cheval le plus en forme de l’écurie. Le soleil c’était couché depuis peu et l’immense muraille apparaissait enfin tel le symbole de la victoire, de la réussite, de l’accomplissement, de la vie. Alors qu’ils n’étaient plus qu’à un petit kilomètre de la muraille ils virent avec effroi que l’énorme porte commençait lentement à se fermer. Les ennemis de l’empire n’étaient qu’à cinq minutes d’ici et ils avaient certainement décidé de fermer le plus vite possible par précaution. Pour Hektor la chose la plus importante était à présent de sauver Enalla. Il avait joué son rôle en prévenant le fort et en les escortant jusqu’ici, mais maintenant il voulait que la petite fille survive, qu’elle ait un avenir.

— Enalla, on va aller très vite, je veux que tu t’accroches très fort à moi. C’est d’accord ? demanda Hektor en s’efforçant d’avoir une voix des plus rassurantes.
— D’accord.

Enalla agrippa du mieux qu’elle pu le torse à Hektor tandis que ce dernier força le cheval à galoper aussi vite qu’il pouvait. Derrière lui les villageois crièrent et supplièrent pour que le courageux guerrier ordonne aux garde d’ouvrir les porte seulement c’était peine perdu. S’il n’arrivait pas à entrer avant qu’elles ne soient fermées il n’y aurait alors plus un seul espoir.

— Plus vite bon sang, plus vite ! s’exclama Hektor.
— Pourquoi tu cries ? demanda Enalla.
— Ce… Ce n’est rien ! Je motive le cheval pour qu’il aille un peu plus vite. N’oublies pas de bien te tenir.
— Le cheval il te comprend ? interrogea Enalla.
— Je l’espère, je l’espère !
Hektor le savait, il n’était pas assez rapide, la porte était presque entièrement close quand il arriva. Il savait aussi qu’elle ne s’ouvrirait plus, cependant il cria, il hurla :
— Ouvrez ! Je sais que vous m’entendez ! Ouvrez merde ! aboya Hektor.

Avant même d’avoir une réponse il descendit du cheval et porta Enalla dans ses bras et commença à courir pour quitter le sentier. Il allait l’abandonner, il allait la laisser seule en espérant que personne ne la trouve. Il la déposa derrière un énorme chêne et l’enroula de son énorme veste en fourrure et vit que les troupes de l’empire avaient rejoins la populace et qu’elles étaient entrain de les massacrer.

— Enalla te souviens tu d’une chanson que te chantait ta maman avant que tu ne t’endormes ? demanda Hektor.
— La chanson de l’oiseau ?
— Oui la chanson de l’oiseau, c’est un très bon choix Enalla. Alors écoutes moi bien, tu vas fermer tes yeux et te boucher les oreilles. Je veux que tu chantes la chanson de l’oiseau, d’accord ?
— D’accord.
— C’est très bien Enalla, dit Hektor tout en lui embrassant le front.
— Do, do, do, un oiseau. Ré, ré, ré, la forêt. Mi, mi, mi, dans son nid…

Hektor se leva et s’avança vers les impériaux en serrant de toutes ses forces son épée. Lui aussi chantait, non pas parce qu’il avait peur, non pas parce qu’il avait besoin de courage mais parce qu’il savait que c’était la dernière fois qu’il le ferait.

(je sais pas si j'ai le droit de laisser un commentaire ici^^') J'adore, j'ai même eu la larme a l’œil :')
Au moins même si l'ennemi trouve Enalla, elle ne souffrira pas :')

Vous pouvez commenter, y'a pas de soucis. Avec les épreuves de bts j'ai zappé mon histoire mais je posterai la suite qui est déjà écrite. Me faut juste faire quelques relectures.

1.  Demeure d’été

Le soleil se levait sur le royaume de Sivéria. Du cap jusqu’à la muraille de Bone Valley le sol illuminé était d’un blanc aveuglant et d’un rouge attristant. La folie avait laissé place au silence. Les troupes de l’empire n’ayant pu franchir la grande muraille, elles ont décidé de remonter établir un campement au fort.
L’immense porte de la muraille se mis à faire un énorme bruit, et quelques secondes après, elle commença à s’ouvrir. De l’autre côté de la porte se trouvait deux elfes. Le visage grave ils avancèrent vers les corps immobiles. Après la nuit il était évident que les corps étaient gelés. Cela n’était en rien une excuse et ils décidèrent tout de même d’inspecter scrupuleusement les lieux, en quête d’objets précieux et d’éventuels survivants.

— Bon sang que c’est-il passé ici ? questionna Gaspard.
— Cela semble évident. Souhaitant une protection renforcé sur Novograd et ses alentours Karkacrov a choisi de délaisser le nord, soupira Pauline. Après tout il a bien abandonné Demeure d’été.
— Je trouve étonnant d’abandonner Sivéria et d’y laisser le général1 Hektor ici, répondit Gaspard en scrutant le corps sans vie du guerrier.
— En effet…
Gaspard et Pauline de Desirae continuèrent à fouiller les alentours quand un jeune garde kanian qui attendait devant la grande porte intervint :
— Le temps qui vous était imparti est terminé, nous allons refermer la porte que vous décidiez de rester ou non.
— Très bien. Nous ne voudrions pas nous attirer les foudres du haut mage en laissant des orcs puant passer la porte, répondit Pauline avec humour.

Les elfes repartirent vers la porte quand soudainement les yeux de Pauline de Desirae s’attardèrent sur une masse rouge dans la forêt. Elle avança prudemment vers la forêt et quitta le sentier. Gaspard et le garde restaient à l’arrière et la regardait perplexe. Elle fut soudainement assez proche pour distinguer le corps d’une jeune fille et elle se précipita à ses côtés. La jeune Enalla était dans un profond sommeil et ne semblait pas pouvoir se réveiller. Après une rapide vérification Pauline fut soulagé de constaté que la petite fille respirait, même si c’était faiblement. Elle la souleva délicatement et se dirigea vers Gaspard.

— Cette petite a miraculeusement survécu au froid, emmenons-là à la citadelle, conclu Pauline.
— Très bien, répondit Gaspard en sortant une étrange pierre de sa poche.
— Cette fille ne se réveillera pas, déclara le garde.
— Et pourquoi elle ne se réveillerait pas, répliqua sèchement Pauline. Vous lisez l’avenir vous les kanians ?
— Non… Cependant cette jeune fille semble souffrir du sommeil sivérien. La légende fait mention de dieux endormant profondément les kanians alors qu’ils sont sur le point de mourir. Tout cela dans le seul but de les protéger du froid. Et encore d’après la légende il faudrait attendre mille lune pour que la personne en question puisse peut être sortir de son sommeil.
— Cette légende est stupide ! Gaspard actives cette pierre qu’on s’en aille, l’air nauséabond des terres kanianes me donne la nausée.

Gaspard activa sa pierre de téléportation et en quelques secondes lui, Pauline et Enalla avaient disparu. Et quelques secondes plus tard ils étaient arrivés à la Demeure d’été. Le ciel était sombre et sans lune. Devant les deux elfes se trouvait une minuscule ville dont les maisons ressemblaient à des champignons lumineux. La ville semblait peuplée d’une cinquantaine d’elfes tout au plus. Demeure d’été était entouré d’une épaisse et sombre forêt qui semblait sans fin. Seule l’immense citadelle dont on voyait le sommet des tours au loin prouvait que la forêt avait bien une fin.

— Gaspard pouvons nous installer cette jeune fille dans votre maison ? La transporter jusqu’à la citadelle avec toutes les gargouilles dans la forêt ne serait pas judicieux. Ensuite je retournerai à la citadelle, je pense savoir comment la sortir de son sommeil.
— Pas de soucis, indiqua Gaspard en prenant Enalla dans ses bras. Prenez garde sur la route, ce n’est pas le moment de se faire attaquer par les de Douceur.
— Ne vous en faites pas, les de Douceur sont trop occupé à se cacher pour le moment, avoua Pauline avec le sourire avant de partir.
Gaspard retourna chez lui et installa doucement Enalla sur son lit. Il observa son visage un long moment et soupira :
— Je ne sais pas ce que tu faisais ici mais si Samson apprend qu’une kaniane a mit ne serait-ce qu’un pied à Demeure d’été, il va certainement devenir fou.

De son côté Pauline mis deux bonnes heures avant d’arriver à la citadelle. Elle savait qu’elle venait d’enfreindre une des règles les plus importantes de Demeure d’été mais elle avait décidé de faire croire que la jeune fille était un elfe, car ces derniers n’obtenaient leurs ailes qu’après la fin de l’enfance, ce qui équivalait à une centaine d’années pour les elfes.

— Samson je suis rentré ! s’écria Pauline en s’approchant du chef des elfes.
— Explique-moi tout. Qu’en est-il de Sivéria ?
— Le cap et le fort ont été conquis par les troupes impériales. Ils n’ont pas pu franchir la grande muraille.
— Des survivants ? questionna Samson.
— Oui, un jeune elfe. Elle est endormie chez Gaspard.
— Un elfe ? Qu’est ce qu’elle fabriquait sur les terres des kanians ?
— Je n’en ai pas la moindre idée, elle est toute jeune, ces ailes n’ont pas encore poussées.
— Très bien, je te la confie alors, et que par la grâce des dieux qu’elle n’ait pas la même mentalité que ces foutus oreilles courtes 2 !
— En parlant d’eux, un garde de la grande muraille m’a dit que la petite souffrait du sommeil sivérien et qu’elle ne pourrait s’éveiller que dans mille lune, voire jamais.
— Foutu oreilles courte ! Même leurs terres nous causent des malheurs !
— Pour y remédié j’ai pensé à partir immédiatement pour Novograd et solliciter l’aide de Griselda de Ardeur.
— Hors de question ! Cette maudite elfe a renié sa famille et s’est sauvée à Novograd pour servir les kanians. Elle est comme eux à présent, et tu sais qu’aucun d’entre eux n’est toléré ici !
— Samson…
— Ne m’appelles pas Samson, je suis ton père Pauline ! hurla l’elfe en se levant de son trône.
— Bien père, je me retire !

Pauline parti en direction de Demeure d’été tout en pestant contre son père. Elle n’avait pas dit son dernier mot et elle comptait bien demander de l’aide à sa cousine Griselda de Ardeur, général de la cour du haut mage Karkacrov.

1. général : le haut mage kanian dispose de huit généraux, ces derniers sont les plus puissants combattants dans leur catégorie.
2. oreilles courtes : référence à la race kaniane qui est comparable à celle des humains.

J'aime pas Karkacrov, et quand Samson va savoir qu'Enalla est une Kanian ça va barder :X

je veux la suite ! c'est génial ton histoire je sais pas ou tu cherches toutes ces idées mais bravo   et c'est sympa de mettre des personnages comme ena et griselda dedans ça rend vivant l'histoire ^^ un grand bravo   

Nezebgrad, Steppe de Severny, 585 après le cataclysme.

Il faisait une chaleur étouffante. Naath, une jeune Xadaganienne1 de quatorze ans avançait au pas de course vers le refuge ou se cachaient les traitres au royaume. La famille de la jeune fille faisait parti de ces traitres. Ayant refusé d’obéir au nouveau seigneur de guerre de l’Empire, Nezeb, ils ont du fuir avant d’être exilé sur un allod désertique.
De retour dans le camp de fortune alors que la nuit était tombée, le père de Naath réunit la petite quinzaine de traitre autour du feu pour leur parler.

— Mes amis… Nous avons eu raison de quitter la capitale. En effet je tiens de source sûre qu’un complot se prépare à Nezebgrad. La paix, si fébrile soit-elle, s’envolera telle une feuille emportée par le vent. Nous pouvons être sur que la Ligue répondra du sang par le sang, et nous serons tous menacé, avoua Brand.
— Père, laissez moi entrer à Nezebgrad, je serais en mesure de m’infiltrer sans être vue, répliqua Naath.
— Non il est hors de question que je mette en danger ma seule fille. Nous ne pouvons plus rien faire face au fou qui dirige Nezebgrad. Demain nous partirons des steppes. J’ai bon espoir que nous trouvions un navire astral qui puisse nous emmenez sur les terres en paix de la Ligue.
— Brandon, il nous est impossible de vivre de l’autre côté de l’astral. Nous sommes tous de l’empire ! s’exclama Vilfrid.
— Peut-être, cependant nous sommes tous de race Xada. Nous ne ressemblons en rien aux orcs et aux Arisens. Nous pourrons aisément nous faire passer pour des kanians.
— Très bien dans ce cas nous partirons demain matin à l’aube en direction du port abandonné. Il est à une dizaine d’heure d’ici à pied. Avec de la chance demain soir nous poserons pied sur les terres de la ligue.
— Parfait ! s’exclama Brand. Que tout le monde aille se coucher. Demain sera forcément un jour meilleur.

C’est sur ces paroles que les Xadaganiens allèrent se coucher dans leur tente. Malgré l’assurance de son père, Naath ne trouvait pas le sommeil. Après plusieurs longues minutes à essayer de s’endormir, elle se résigna et se leva. Elle voyait au loin les lumières de la capitale et elle décida d’aller retrouver une de ses amies pour avoir quelques renseignements. Noalle était une jeune oracle et aussi l’amie la plus précieuse de Naath. Elle n’hésitera pas à dévoiler ce qui se dit dans la capitale.
Naath se mit donc en route, son agilité était sa force et elle se déplaçait à une vitesse extraordinaire. En quelques minutes elle se trouvait à la muraille de la ville. La jeune fille dût utiliser toutes ses compétences pour entrer à l’insu des gardes, et c’est à ce moment qu’elle se félicita d’avoir décidé d’exercer le métier de rodeur. La ville était immense et lugubre, les rues déserte allait simplifier sa progression jusqu’à la minuscule demeure de son amie cependant le rassemblement de soldat devant sa porte n’était pas pour rassurer la jeune Naath. Deux membres des forces de l’ordre sortirent de l’habitation en tenant solidement Noalle par les bras. Naath se cacha au coin de la maison de son amie et écouta la conversation :

— Noalle, vous êtes condamné à mort par pendaison astrale pour avoir participé à la fuite de nombreux traîtres, grogna l’un des soldats en lui attachant les mains dans le dos.
— Ce n’est pas vrai ! s’exclama la jeune femme. Je n’ai rien fais du tout.
— Rien fait, tu en es certaine ? questionna un soldat qui venait de sortir de la maison de Noalle. Si je ne me trompe pas les potions qui se trouvent dans les placards de ta cuisine sont des potions mineures de transformation. Que se passera t-il quand l’effet de la dernière potion que tu as prise s’estompera ?

Pour la première fois de sa vie Naath vit la peur dans les yeux de sa jeune amie. Ses yeux bleu pâle qui habituellement sont plongé dans l’avenir ne sont cette fois plus que le reflet d’une immense terreur. Cependant aussi surprenant que cela puisse paraître, son expression changea immédiatement et elle parut déterminé tandis que les soldats emmenèrent cette dernière au port astral ou on lieu les exécutions. Naath ne pouvait pas abandonner son amie, elle devait agir, mais elle utilisait déjà énormément d’énergie pour se maintenir invisible. Sans oublier que cette invisibilité ne durant au maximum que 52 secondes il lui fallait se cacher une minute pour pouvoir redevenir indétectable.
Malgré tout la rodeuse arrivait à suivre le transport de la condamnée. Naath fut surprise de voir le haut mage Karkacrov arriver sur le lieu de l’exécution. Grand, large d’épaules et avec une imposante crinière noire parsemé de gris, Karkacrov a l’apparence d’un vieux lion grincheux. Les espoirs de libération de Noalle venaient de tomber à l’eau avec la présence du mage le plus puissant de tout Sarnaut.
Les soldats attachèrent les pieds de Noalle pour procéder à l’exécution par pendaison astrale. C’est l’exécution la plus douloureuse et la plus cruelle qu’il existe. Le condamné se retrouve pieds et mains liés puis jeté du bord de l’allod dans l’astral. Attaché à une corde il est remonté après une minute mais le corps n’est plus identifiable, entre les importants dégâts astraux subits et les possibles attaques de monstres si le cadavre dispose encore de tous ses membres c’est un miracle.
Naath se décida finalement à offrir une mort rapide et sans douleur à son amie et encocha une flèche, mais alors qu’elle visa la tête de Noalle elle surprit Karkacrov à la fixer du regard, pourtant elle est invisible. Il dégaina immédiatement sa baguette et lança un sortilège de dissipation sur Naath qui fut découverte par les nombreux soldats qui immédiatement l’immobilisa tout en lui retirant son arc.

— Qu’est ce que tu fais ici toi ! s’exclama Noalle en regardant Naath avec haine.
— Je suis venu parce que je ne pouvais …
— Ta gueule ! Tu es revenu pour me tuer la première, pour te venger de moi c’est ça ! cracha l’oracle tout en fixant son amie sans ciller.
— Qu’est ce que… bredouilla Naath avant de comprendre que son amie a une idée derrière la tête. Oui je suis venu te tuer !

L’effet de la potion de transformation se dissipa sur Noalle et dévoila un elfe. Ses yeux bleu pâle étaient maintenant d’un jaune magnifique et ses ailes bleues translucide sont la chose la plus belle que Naath n’ai jamais vu.

— Comme c’est intéressant, avoua Karkacrov. Nous avons donc un elfe oracle et une xada rodeuse qui se détestent. Que diriez vous d’un combat à mort entre vous deux ?
— Parfait ! s’exclama la jeune oracle alors qu’on détachait ses pieds, ses mains et qu’on lui donnait une baguette.
Les soldats s’écartèrent pour former un cercle au dessus des deux jeunes femmes. Noalle visa son amie avec sa baguette tandis que cette dernière restait droite, immobile.
— Assassin spectral ! hurla Noalle alors que Naath vit devant elle apparaître une demi-douzaine de clones d’elle. Utilises ton invisibilité et sauve-toi !

Naath ne se fit pas prié et disparu immédiatement tout comme ses clones qui l’imitèrent. Des soldats furent bousculés sans ménagement sans pouvoir attraper les rodeuses en fuite. Karkacrov regarda Noalle avec rage tandis que cette dernière lui répondit avec un grand sourire. Elle savait qu’elle ne pourrait strictement rien faire face à lui et lâcha la baguette.

— Je suis désolée Pauline, je ne pourrais pas tenir ma promesse, murmura Noalle.
— Tue-la ! grogna Karkacrov.
Deux flèches transpercèrent la jeune oracle dans le dos tandis qu’une rodeuse au regard sombre apparu.
— Dois-je tuer la fuyarde ? demanda la rodeuse.
— Oui, je compte sur toi Nephlite.

hum, je comprend pas Karacrov est de l'Empire ou de la ligue?

J'adore lire et ça c'est génial à quand la suite ?
Maintenant je sais pourquoi une petite voix me disait de venir faire ma curieuse de ce côté du forum ^^

Naath, qui se déplace à grande vitesse   (...désolé, c'est ce qui m'a le plus marqué à propos de ce personnage... x) )

Nôô à toi de te faire une idée. En 585 il était à l'empire et à 591 il ne semble plus y être. Tu aura la réponse dans le prochain chapitre de toute façon.

Merci Naath, comme tu complimentes mon texte tu ne vas peut-être pas mourir, finalement. Je plaisante xD.

Si je dois mourir, je veux que se soit pour la bonne cause !... Contre les quêtes qui font des orphelins et tue des bébés et mamans rhino pour rien :'( x)

Super!!!

Tu comptes incorporer d'autres persos de la guilde? C'est une très bonne idée en tous cas

Il y a pas mal de personnes prévu dans la suite. J'aimerai mettre un maximum de gens de la guilde.

Tu as beaucoup de succès, a coté mon histoire role play se fait oublier xD

3. Novograd

Novograd est une jolie petite ville de la Ligue, mais c’est aussi sa capitale. L’organisation militaire et civile n’a jamais été le fort de l’alliance entre les kanians, les elfes et les gibberlings. Les kanians étant en majorité, ils décident à eux seul des lois. Les elfes eux ne vivent que sur un lointain allod qu’ils appellent communément « demeure » en référence à leur minuscule et unique ville, Demeure d’été. Samson de Desirae est l’elfe le plus puissant et il règne en maître sur cet allod depuis sa citadelle. Enfin les gibberlings peu enclin à la soumission et aux fortes chaleurs, ont élu domicile aux frontières gelées.
Cependant depuis la prise de pouvoir de Karkacrov les choses tendent à s’améliorer. Installé sur le trône depuis 586 après le cataclysme, ce dernier a profondément modifié l’organisation et les effectifs de guerre. Il possède une garde personnelle du nom d’Octave qui comme son nom l’indique est composé de huit membres. Ce sont les plus puissants combattants dans leurs catégories à savoir, le meilleur guerrier, paladin, druide, invocateur, mage, oracle, rodeur, prêtre.

Le haut mage Karkacrov se trouvait debout dans sa salle de réunion face à six de ses Octaves. L’invocatrice Noely n’était pas présente, comme à son habitude. Cette dernière passe très peu de temps dans la capitale, à un tel point que beaucoup se demandent si elle mérite sa place dans la garde personnelle du haut mage. Le général Hektor, le plus puissant des guerriers a de son côté perdu la vie en affrontant les envahisseurs de Siveria. Karkacrov toussa pour amener le silence dans la salle et s’adressa à ses généraux.

— Très bien, nous pouvons commencer. Comme vous le savez sans doute déjà tous, Hektor est mort à Sivéria hier en protégeant la partie nord de Siveria qui lui était désigné. Nous allons donc immédiatement procéder à son remplacement. Entre Magiqual !

Tous les regards bifurquèrent vers la porte d’entrée qui s’ouvrit à la seconde même ou Karkacrov venait de finir sa phrase. Une jeune guerrière aux cheveux aussi sombre que ses yeux entra dans la pièce et s’arrêta au centre.

— Magiqual ? Ton nom ne me dit rien, avoua Griselda, la puissante prêtresse.
— Evidemment, j’ai participé à l’éradication des forces de l’empire dans l’astral inexploré et pourtant nous avions dix fois moins de navire astraux, répliqua Magiqual. Et toi tu es une elfe, tu as du être recruté il y a moins d’un an car je ne t’ai jamais vu à Novograd.
— Je trouve étonnant que nos plus valeureux guerriers soient loin de nos terres dans l’astral pendant que Siveria se fait accoster et attaquer. Mais bon pourquoi défendre la zone attribué à Hektor, autant le laisser mourir et prendre sa place, non ?
— Assez Griselda ! aboya Karkacrov. Magiqual est sous mes ordres et c’est moi qui lui ai ordonné d’aller repousser les ennemis se trouvant dans l’astral inexploré. Maintenant il faut te faire une idée, tu travailleras avec Magiqual ! Tu es détentrice de la partie sud de Sivéria, je compte sur toi pour aider Magiqual à reconquérir nos terres jusqu’au cap !






Cap de Bonne Espérance, royaume de Sivéria, 591 après le cataclysme.

Les portes venaient de se refermer en empêchant Hektor de traverser quand Griselda arriva du côté sud de la muraille. Les gardes de la porte qui avaient toujours été des personnes respectable avaient le regard sombre.

— Sebastian ouvre la porte ! s’exclama la jeune prêtresse. Si je peux prêter mains forte à Hektor il est possible que l’on sauve des vies !
— Désolé Dame Griselda nous ne pouvons pas ouvrir, les ennemis sont beaucoup trop nombreux, avoua le garde tout en baissant les yeux. Nous allons perdre Hektor, nous ne pouvons pas nous permettre de vous perdre vous également.
— Je suis l’octave Griselda de Ardeur et je t’ordonne d’ouvrir cette porte ! s’écria la prêtresse tout en fixant son opposant avec rage.
— Je… je ne peux pas, je suis désolé… bredouilla Sebastian.

Peu importe l’ordre, Sebastian a toujours obéit à Griselda. Pourquoi ne le faisait-il plus maintenant ? Etait-il un traître, ou était-il contraint par l’ordre de quelqu’un supérieur à Griselda ?

— Serais-tu un traître Sebastian pour oser désobéir à mes ordres ? questionna Griselda. Non tu n’as pas l’air d’être un traître, très bien puisqu’il a été décidé qu’Hektor soit tué aujourd’hui, je ne peux rien faire, cette fois…

Griselda siffla un coup et après quelques secondes un gigantesque félin arriva. Mesurant plus d’un mètre de haut et deux de long cette bête était munie d’une selle et de nombreux sac attaché qui pendaient sur ses deux flancs. La prêtresse monta sur l’animal et disparu après quelques secondes. À mi chemin entre Gravestein et Molotkova, Griselda remarqua qu’elle était suivit et surveillé. Cette personne était à pied, et cette donnée la surprit car elle montait après tout l’une des montures les plus rapides au monde…





Novograd, quartier elfique, quelques jours après l’attaque du cap.

Griselda était dans ses appartements et préparait ses affaires pour retourner à Sivéria. La jeune elfe trouvait que les derniers évènements étaient assez étrange et elle regrettait de ne pas pouvoir en parler à Noalle qui avait toujours été de bon conseil. Cependant elle avait disparu depuis longtemps alors qu’elle était en mission pour la Ligue. Alors perdue dans ses pensées, Griselda n’entendit pas toquer à plusieurs reprises et fut surprise de recevoir une claque derrière la tête. En se retournant elle ne put s’empêcher de pousser un cri de joie.

— Pauline ! s’exclama Griselda tout en lui sautant au cou.
— Dis donc tu pensais à quoi ? J’ai bien toqué trois fois et tu n’as pas réagit !
— Je préfère ne rien dire pour l’instant, c’est compliqué et c’est une affaire de kanian.
— Ne dis pas ça, on dirait que tu te prends pour l’une des leurs !
— Je le suis pour ton père en tout cas, tout comme Noalle et Noely avant moi. Mais sinon pourquoi es tu ici ? Tu n’es pas venu me parler famille j’ai l’impression.
— En effet, avoua Pauline. Peux-tu m’en dire plus sur le sommeil sivérien ?
— Hum oui. C’est un puissant enchantement recouvrant tout Sivéria au même titre que l’infection volatile recouvre Coba.
— Mais ce sommeil sivérien tue ?
— Laisse-moi finir bon sang ! Dans le cas de Coba comme tu le sais tout le monde est contaminée et dès lors qu’une personne est trop faible l’infection explose et la tue. Pour Sivéria c’est différent, quand une personne s’endort et qu’elle va mourir à cause du froid, le sommeil sivérien s’active. La personne est profondément endormie et pour la réveiller il faut attendre mille cycles de lune. Un cycle correspondant à 27 jours, il faudra environ 74 ans à une personne pour se réveiller de ce sommeil.
— Il n’existe pas d’autre moyen ? questionna Pauline dépité.
— Si, un très puissant oracle pourra utiliser son cycle temporel sur la personne en question pour revenir avant qu’elle ne subisse ce sommeil sivérien. Cependant plus ce temps est long et plus il devient compliqué pour l’oracle de garantir un succès. Un oracle expérimenté peut utiliser son cycle temporaire pour revenir quelques minutes en arrière voir une heure d’après ce que j’ai lu dans la grande bibliothèque de Novograd.
— Ce n’est pas suffisant, j’ai trouvé une jeune fille endormie à l’endroit de l’attaque de la muraille. Mais cela fait maintenant trois jours.
— Je crains dans ce cas que tu ne doives abandonner l’idée de la réveiller. Attends tu as dis que tu l’as trouvé près de la muraille ? Si ça se trouve elle a vu la bataille !
— Peut-être, mais si c’est impossible nous ne pouvons rien faire, soupira Pauline.
— Un long voyage nous attend très chère amie, nous allons à Tequatl ! s’exclama la jeune prêtresse qui venait d’avoir une idée.

Prochain chapitre : La kaniane et le Tekyan.

Je sens le grabuge en l'air, si ils parviennent a sauver Enalla ils en profiterons surement pour sauver Hektor, et si c'est le cas et que c'est un succès, il va y avoir vengeance, ça risque d'être intéressant

J'adore ton histoire!! Tu es doué pour l'écriture, j'espère qu'il y aura encore beaucoup de chapitres. Merci pour ce moment de plaisir pour les yeux, et encore bravo.  

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